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jeudi 26 janvier 2012

Et hop ! Une petite séance d'écriture !

Cela faisait longtemps que je n'avais pas réussi à faire une séance d'écriture prolifique.

Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça peut faire du bien d'avancer !

Il ne s'agit que du nouveau prologue mais j'avais tendance à buter un peu sur la rédaction de la deuxième partie de cette partie, Ô combien importante, pour ne pas dire essentielle.

Malgré la fatigue qui me poursuit depuis plusieurs jours déjà, j'ai réussi à rassembler suffisamment d'énergie pour écrire. Yeah !

J'ai déjà envoyé ce petit morceau de texte à une amie pour qu'elle me donne son avis. Un avis qui, je l'espère, sera sincère et sans pitié ! Normalement, ce rôle de tortionnaire est réservé à mon frère mais, depuis qu'il est entré dans la vie active, je le croise beaucoup plus rarement sur le web. J'espère qu'il est toujours en vie et qu'il va bien. ;-)


Hé ! Frérot ! Si tu me lis, sache que j'ai un prologue à t'envoyer. Toi qui aimes tant critiquer mes écrits...

Enfin. Bon. Bref.

Je tenais tout de même à vous dire que, même si d'un point de vue purement rédactionnel je n'ai terminé que le prologue, je n'ai pas chômé pour autant !

Les "squelettes" des premiers chapitres sont prêts et j'ai déjà fixé la quasi-totalité de l'intrigue. Il me reste à combler quelques trous mais le gros-oeuvre est déjà en place.


Mine de rien, je pense que mes nombreuses lectures de ces dernières semaines m'ont été vraiment bénéfiques. Je les suspecte même d'être à l'origine du "débloquage" de ma plume.

Comme quoi, la lecture est essentielle pour écrire.

Et j'irais même plus loin encore ! La lecture et la chronique d'ouvrages sont d'excellents moyens de progresser en écriture ! En critiquant un roman, on arrive à se rendre compte des choses à éviter, des choses à essayer de faire, on découvre aussi des techniques d'écriture, des styles, on développe son sens critique... Que de l'utile !


Bien entendu, chroniquer des ouvrages demande du temps. Du temps que l'on ne passera pas à écrire son propre roman. Mais en aucun cas du temps perdu.


En tout cas, c'est mon ressenti personnel.


dimanche 25 décembre 2011

Information importante !

En cette fin d'année, je tiens à vous signaler que j'ai créé un nouveau blog entièrement réservé à mes lectures. Vous y retrouverez bien entendu toutes les chroniques que j'avais postées sur mon blog d'auteur (que vous parcourez actuellement).

Je vous donne donc rendez-vous sur :


Joyeuses fêtes de fin d'année 2011 !


mardi 6 décembre 2011

"Le choix d'une vie, tome 2 : rattrapés par le passé" d'Astrid Lafleur


256 pages
Editeur : Rebelle éditions
Dates de parution : octobre 2011
Origine : France
Version originale
ISBN : 978-2-36538-001-0

Voici mon avis concernant "Le choix d'une vie, Tome 2 : rattrapés par le passé" d'Astrid Lafleur.


Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.
Personnellement, j'ai un peu de mal avec l'illustration de ce roman. Je peine un peu à reconnaître les personnages que l'illustrateur a mis en avant. Sont-ce Drake et Kay ? Kay et Meven ? Je pencherais pour Drake et Kay : le regard sadique du personnage masculin colle bien plus à Drake qu'à Meven.

Mis à part ce détail, je trouve que cette nouvelle version de couverture ("Le choix d'une vie" ayant déjà été publié ailleurs, arborant une couverture au graphisme plus minimaliste, avant de subir une petite mise en beauté de la part de son nouvel éditeur, Rebelle Editions.) attire plus l'oeil que l'ancienne.

Il y a une chose que j'adore en ce qui concerne l'extérieur de ce livre, c'est sa tranche : l'éditeur a su trouver une présentation propre, claire, esthétique et unitaire pour chacune de ses parutions. Vraiment, ça donne envie de collectionner tous les titres de cette maison d'édition. ;-)

Voici le résumé figurant au dos du roman :
"Drake est de retour et n'a qu'un seul but : récupérer celle qu'il a transformée...

Kay, Meven et leurs amis vont connaître les pires évènements de leur existence. Assassinat, kidnapping...
Leurs nerfs seront mis à rude épreuve.

Comment tout cela va-t-il se terminer ? Le bien aura-t-il le dessus ? Rien n'est moins sûr..."



Parlons un peu des personnages.
Beaucoup de vampires dans ce roman, ce qui est tout à fait normal : cet ouvrage appartient à la collection "lune de sang" de l'éditeur, collection réservée uniquement aux vampires, loups-garous et autres démons en tous genres.

Les personnages principaux fonctionnent par couples : je ne vous citerai que le couple Kay et Nicola qui était déjà formé dans le tome 1 à ce que j'ai pu lire dans les chroniques de lecteurs ayant lu ce premier volet, afin de ne pas vous dévoiler des morceaux d'intrigue.

Mes personnages préférés, ceux qui m'ont le plus marquée, sont Kay, Meven et Drake.

Et oui ! Drake, le gros méchant de l'histoire, m'a bien plu. Même si son comportement et ses motivations sont parfois un peu difficiles à comprendre, il est un personnage incontournable. Je regrette seulement qu'il n'ait pas fait preuve de plus de témérité : mais, après tout, c'est le chef et c'est bien connu que les chefs envoient les autres faire le sale boulot. ;-)

Kay, jeune femme mi-vampire, mi sorcière, est le deuxième personnage principal de cette histoire. Toute l'intrigue tourne autour d'elle. Elle est "l'objet" tant convoité par le méchant Drake. Tout au long de ce roman, Drake cherchera à la récupérer, par tous les moyens.

Le troisième personnage que j'ai beaucoup apprécié se nomme Meven. Fidèle ami vampire de Kay, il apporte une petite touche d'humour au récit. J'ai particulièrement aimé les chapitres où il se trouve être le narrateur.

Bien sûr, d'autres personnages sont présents pour épauler Kay ou pour la livrer à Drake : Nicola (chasseur de vampire et petit-ami de Kay.), des loups-garous, une sorcière, des humains...

Mon avis concernant ce roman :
Lorsque j'ai appris que j'avais été sélectionnée pour lire ce roman en partenariat, j'étais à deux doigts de contacter Karine, l'administratrice du forum Club de lecture pour lui conseiller de l'attribuer à la lectrice sélectionnée pour lire le tome 1. Et oui ! Je n'avais pas lu le tome 1 et je craignais de ne rien comprendre à l'histoire racontée dans ce deuxième volet qui est la suite directe du premier volume. Après avoir lu les premiers chapitres, mis à disposition par l'auteure sur son blog, j'ai tout de même décidé de tenter cette lecture. Et je ne le regrette pas ! Ce tome 2 est accessible même si l'on n'a pas lu le tome 1 : l'auteure, Astrid Lafleur, nous fait un petit rappel dans les premiers chapitres pour nous aider à comprendre qui sont les protagonistes de l'histoire et mieux pénétrer dans leur univers. Je n'ai donc pas été perdue comme cela avait été le cas avec d'autres trilogies.

L'histoire est plutôt originale. Par moments, on a l'impression que l'intrigue stagne un peu, que les personnages tournent un peu en rond, mais les nombreuses scènes d'action nous font vite oublier ces instants d'inaction.

Le style de l'auteure est agréable, fluide, très accessible même pour des lecteurs adolescents. Ce titre est d'ailleurs classé en littérature Young Adults. On sent tout de même un peu d'hésitation dans la plume de l'auteure au début du livre, tout particulièrement dans certains dialogues qui m'ont parus un peu artificiels, pas très bien tournés. Mais, à mon grand soulagement, la plume de l'auteure a très vite gagné en assurance au fil des pages et les petits soucis de dialogues se sont estompés, nous laissant pleinement entrer dans l'histoire.

J'ai trouvé plutôt intéressant le fait d'avoir plusieurs narrateurs : certains chapitres sont écrits du point de vue de Kay, d'autres du point de vue de Drake mais aussi de celui de Meven. Ce procédé, même s'il peut peut-être rendre plus difficile l'identification à un personnage pour certains lecteurs, permet de pénétrer dans les têtes des deux principaux protagonistes mais aussi dans celle de l'antagoniste.

Il y a tout de même une petite chose qui m'a agacée (mais c'est très subjectif). Les petites histoires d'amour entre les personnages m'ont semblé un peu trop mielleuses, un peu trop "adolescentes". Mais justement, les lecteurs adolescents s'attacheront peut-être plus facilement à ces personnages qui ont certaines préoccupations en commun avec eux.

Le Cliffhanger des dernières pages est un peu frustrant : on a vraiment envie de hurler "Je veux la suite !". On n'attend alors plus qu'une chose : pouvoir tenir entre nos mains le tome 3 pour enfin connaître le fin mot de l'histoire.

En conclusion :  
Un livre que j'ai bien apprécié. Il était très difficile de me satisfaire après la lecture de "Non-Stop" (dont vous retrouverez la chronique sur mon blog) mais "Le choix d'une vie, tome 2 : rattrapés par le passé" a tout de même réussi à ne pas me paraître fade. Ce qui signifie qu'il vaut le coup d'être lu. 

Je me permets d'ailleurs de glisser un petit mot concernant l'éditeur Rebelle Editions : cette toute jeune maison d'édition propose de très bons romans. Je ne peux que vous conseiller la trilogie de "l'évangile des Damnés" d'Alick (dont j'ai déjà lu et chroniqué les deux premiers tomes) et "Anamorphose, invictus tenebrae" de Nathy (dont j'avais pu savourer l'une des versions en cours de révision). Les autres titres semblent eux aussi intéressants mais je ne peux pas me prononcer plus que ça, ne les ayant pas lus.


Un grand merci à Karine du forum "club de lecture" , à l'auteure, Astrid Lafleur et à Rebelle éditions pour m'avoir permis de découvrir ce titre lors d'un partenariat.

Mon avis sur "Service de nuit" d'Erie Sonoda

44 pages (Album couverture cartonnée)
 Format : 24,5*24,5 cm
Editeur : Lirabelle (2009)
Collection : Tesselles de Bologne
ISBN : 2-914216-81-5






Voici ma critique de :

« Service de nuit» écrit et illustré par Erie Sonoda.


Tout d'abord parlons de la couverture du livre :

L'illustration de couverture, très joli crayonné en nuances de gris, représentant un crocodile et sa valise sur la moto d'un lapin en pleine nuit, est directement tirée des illustrations intérieures de l'album (Ma fille de 4 ans l'a tout de suite remarqué. ;-) ). Le fait que le lapin soit presque plus grand que le crocodile donne un côté attendrissant et sympathique au saurien.


Voici le résumé sur le site de l'éditeur :

« Crocodile doit rejoindre un ami au loin. Hélas, il a raté le dernier bus ! Comment faire ? En moto, en train, en avion, la route est parfois longue… et le cours de l'histoire inattendu !
Erie Sonoda laisse parler ses images et l'histoire se noue ainsi sous nos yeux étonnés, le temps d'une nuit. Il faudra être attentif car chaque détail compte…
»


Allons-y ! Parlons un peu des personnages.

Dans cet album, les petits ne se perdront pas entre les personnages puisqu'ils peuvent se compter sur les doigts d'une main : il n'y a que trois personnages "principaux" et deux autres que je qualifierais de "figurants".

L'histoire met en scène un crocodile pacifique qui souhaite rejoindre un ami. Il rate le dernier bus mais, par chance, le destin met un lapin motard sur son chemin. Le lapin accepte d'emmener le crocodile jusqu'à la gare... à condition que ce dernier ne le croque pas ! Après avoir emprunté divers moyens de transport et avoir voyagé toute la nuit, le crocodile arrive enfin à destination. Son ami, un tamanoir, s'est endormi à l'arrêt de bus en l'attendant.

Les deux personnages que je considère comme faisant de la figuration sont un gros ours et un rhinocéros.

Passons à mon avis général sur ce livre.

Voici un avis triple pour cet album !

Mon avis en tant que maman :

J'ai beaucoup aimé les graphismes. Les personnages ont un côté "mignons tout plein". Le crocodile, en particulier, m'a paru doté d'une fragilité qui le rend très attachant.

L'histoire est simple, très facile à suivre et captivante. On y retrouve plusieurs valeurs, telles que le respect, l'entraide et l'amitié.

Il n'y a pas beaucoup de texte ce qui est parfaitement adapté aux jeunes enfants : cela permet en effet d'avoir toute leur attention durant la lecture. 

Les illustrations "muettes" favorisent aussi l'expression chez les jeunes enfants. Ces pages m'ont permis d'échanger avec ma fille de 4 ans, de lui demander de me raconter ce qui se passait sur l'image... Tout au long de l'ouvrage, nous avons ainsi pu parler de train, d'avion, de rails, de moto, de crocodile... bref, elle a vraiment pu s'exprimer et, ainsi, participer activement à la lecture.

La curiosité de mes deux filles a aussi été éveillée par le fait que les textes étaient écrits en français puis en Japonais. De quoi leur faire prendre conscience que tout le monde n'écrit pas de la même façon à travers le monde.

L'avis de ma grande de 9 ans :

Elle a beaucoup aimé cette histoire. Elle a trouvé que le crocodile était vraiment mignon et amusant. Quand je lui ai demandé ce qu'elle pensait des illustrations, elle m'a répondu que les dessins étaient beaux, qu'on comprenait bien ce qui se passait. Le "manque" de couleurs ne l'a pas gênée du tout.


L'avis de ma petite de 4 ans :

Cet album a aussi beaucoup plu à ma fille de 4 ans (qui se situe précisément dans la tranche d'âge visée). Elle a vraiment eu, elle aussi, un gros coup de coeur pour le crocodile. Elle n'a cessé de commenter les images. Une fois que nous sommes arrivées à la dernière page, elle a demandé à le relire... toute seule cette fois-ci. Elle a remarqué la photo de l'auteure à la fin du livre et m'a demandé pourquoi il y avait cette photo. Je lui ai donc dit que c'était la dame qui avait inventé et dessiné cette histoire. Elle m'a répondu : "Elle a inventé une belle histoire la dame. Et elle dessine bien les crocodiles !" Preuve que ma chipie a apprécié cet album. ;-)



En conclusion :

Un album à lire en famille pour en profiter pleinement et faire parler nos petits. Un album qui ravira les plus jeunes comme les moins jeunes avec ses illustrations de toute beauté. 


Je tiens à remercier chaudement le site Babelio.com et les éditions Lirabelle pour nous avoir permis de découvrir cet album dans le cadre d'un partenariat Masse Critique.


lundi 28 novembre 2011

Le fiancé de l'ombre : retour sur le projet !

Voilà bien longtemps que je ne vous avais pas donné de nouvelles de mon projet de réécriture de mon roman "Le fiancé de l'ombre". Et pour cause ! J'étais dans une période non productive. Je n'arrivais pas à avancer. Plutôt que de tenter de forcer le passage, j'avais préféré m'accorder une pause et me réfugier dans la lecture.

Après avoir ingurgité plusieurs romans plus appétissants les uns que les autres, ma motivation semble être revenue. A nouveau j'ai éprouvé cette envie compulsive de griffonner sur mon calepin, d'organiser mes idées... tout en surveillant la cuisson du repas !

J'ai ainsi commencé à modifier certaines choses afin de mieux coller à l'idée générale que je me fais de la nouvelle version. Je souhaite élaguer le côté "roman à l'eau de rose" de la première mouture de mon histoire pour plonger mes lecteurs dans l'horreur et le fantastique dès les premières pages. Avec les changements que je suis en train d'opérer, mon roman risque de monter d'une catégorie en ce qui concerne l'âge des lecteurs potentiels. Le fait de m'affranchir de cette barrière me permettra de libérer mon écriture, d'aller plus loin dans le côté sombre de cette histoire sans craindre de choquer des âmes sensibles mais aussi de pouvoir écrire des dialogues qui sonneraient sûrement plus justes. Plus de libertés, une histoire moins aseptisée. Le jour où j'atteindrai enfin la dernière page de ce roman, je serai en mesure de juger véritablement à quel lectorat il s'adressera. Pour l'instant, tout n'est que supposition.

Mon prologue est quasiment fixé. Les grandes lignes des chapitres 1 et 2 aussi. J'ai retravaillé mes personnages principaux, créé de nouveaux personnages secondaires et mis de côté certains personnages de la première version. Je pourrai toujours les ressortir en cas de besoin.

Une chose est sûre : je prendrai mon temps pour réécrire cette histoire. Tout ce qui compte désormais est d'écrire un bon roman, qui tiendra la route et saura séduire un nouvel éditeur et ne décevra pas ses lecteurs.

Au boulot ! ;-)

Petit changement de dernière minute !

Je vous avais promis de mettre en ligne rapidement mes avis concernant "Non Stop" de Frédéric Mars et "Running Man" de Stephen King.

C'est chose faite pour "Non Stop". En revanche, j'ai longuement hésité à publier mon avis concernant "Running Man". Non pas que ce roman soit mauvais, loin de là ! C'est uniquement que je me suis dit que ce serait sympa de pouvoir comparer le roman avec l'adaptation cinématographique afin de rendre ma chronique plus intéressante et plus complète sur cette oeuvre. Je vais donc me mettre en quête du DVD de l'adaptation. Une fois que j'aurai pu visionner ce film, je pourrai enfin vous donner un avis complet.

Je m'excuse donc de devoir vous faire languir mais c'est pour votre bien. Et pour le mien aussi : je n'avais pas envie de publier une chronique d'un livre de Stephen King sans avoir pris connaissance du film tiré de ce roman. ;-)

En espérant que vous apprécierez ma chronique concernant "Non Stop".

Mon avis sur "Non Stop" de Frédéric Mars


667 pages
Editeur : Black Moon (Hachette jeunesse)
Dates de parution : novembre 2011
Origine : France
Version originale

Voici mon avis concernant "Non Stop" de Frédéric Mars.

Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.
J'aime beaucoup cette couverture en blanc, nuances de gris, noir et rouge sang. Elle reflète parfaitement l'état d'esprit de ce thriller.
Des hommes, parfaits anonymes, semblent marcher malgré l'obscurité ambiante. Sur chacun d'entre-eux, un point rouge indiquant un danger. Ses hommes sont, à première vue, sous la surveillance de snipers, prêts à leur tirer une balle en plein coeur. La cible en plein centre de l'image viendrait tout à fait confirmer cette théorie. Mais voilà, la situation est plus compliquée que cela. Après lecture du résumé et/ou visionnage du trailer, on voit un petit détail auquel on n'avait pas prêté attention : la taille du point rouge n'est pas la même pour tout le monde. L'homme au centre de la cible se voit affublé d'un point beaucoup plus gros que ses voisins. Et pour cause ! Si l'on observe l'image encore plus en détails et que l'on compare avec les informations contenues dans le résumé, on se rend très vite compte que cet homme ne marche plus. Il est à l'arrêt. Sa vie ne tient plus qu'à deux doigts. S'il ne redémarre pas bien vite, ce sera trop tard pour lui... et pour toutes les personnes se trouvant dans les parages, victimes impliquées ou non dans ce complot terroriste.
Ces hommes sont des "marcheurs de la mort".
Non, non. Je ne délire pas. Allez ! Lisez donc le résumé pour mieux comprendre ce que je vous raconte.


Voici le résumé figurant au dos du roman :
"9 septembre 2012, Manhattan
Un homme ordinaire reçoit une enveloppe anonyme et se met à marcher en direction du métro. A peine s'est-il arrêté sur le quai de la station qu'il explose, semant la mort autour de lui. Très vite, les explosions de ce genre se multiplient à une allure folle.
Sam Pollack et Liz McGeary, les deux agents chargés de l'enquête, doivent admettre qu'ils sont confrontés à une attaque terroriste d'une envergure inédite. Une attaque non revendiquée et d'autant plus difficile à contrer qu'elle transforme des innocents en bombes humaines, faisant d'eux les agents de ce scénario apocalyptique.
Tous se sont vu implanter un pacemaker piégé dans les deux dernières années. Tous reçoivent une enveloppe et se mettent à marcher. S'ils s'arrêtent, la charge explosive se déclenche. Où qu'ils soient. Quels que soient leur sexe, leur âge et leur couleur de peau.
La cavale sans fin de ceux qu'on appelle les "Death Walkers", les marcheurs de la mort, ne fait que commencer."



Pour compléter ce résumé déjà bien alléchant, voici le trailer officiel du roman :



Parlons un peu des personnages.
Mon personnage préféré n'est autre que Sam Pollack, capitaine de Police veuf et père d'une fille de 18 ans prénommée Grace avec qui les relations sont assez difficiles. Sam Pollack sera le premier membre des forces de l'ordre à être confronté aux "marcheurs de la mort". Il sera là lorsque le premier d'entre-eux explosera dans la station de métro. Il participera activement pour tenter de mettre fin à cette affaire de terrorisme d'une envergure exceptionnelle. Une affaire dans laquelle il sera profondément impliqué personnellement. Une affaire qui le poussera au bord du gouffre, aux frontières du découragement, du désespoir... Une affaire qui le poussera à se surpasser, à avancer en serrant les dents et à garder espoir aussi longtemps que possible.

Un autre personnage qui m'a beaucoup marquée : Stanley Cooper, Président des Etats-Unis d'Amérique en personne. C'est un personnage qui a plusieurs points communs avec le Président actuel des Etats-Unis, Barack Obama, à commencer par le fait qu'ils soient tous les deux les 44ème présidents des Etats-Unis mais aussi par le fait que tous deux soient des Présidents "noirs". Je ne sais pas si Barack Obama réagirait avec le même sang-froid et le même courage que Stanley Cooper s'il se trouvait à sa place. En tous les cas, l'auteur a façonné un homme droit, humble, ayant du coeur, du courage et n'hésitant pas à marcher aux côtés de ses concitoyens maudits pour les soutenir jusqu'au bout. Un président héroïque, un président que l'on admire, que l'on respecte.

Je m'arrêterai là pour les personnages. Les autres acteurs de ce thriller sont eux aussi dignes d'intérêt mais je n'ai souhaité vous présenter que les deux qui m'ont le plus marquée.


Mon avis concernant ce roman :
Ce roman est une bombe ! Pardonnez-moi le jeu de mots mais j'ai eu un véritable coup de coeur pour ce thriller d'origine française. Hé oui ! Vous avez bien lu : l'auteur de cet ouvrage est français. Voilà qui prouve que les auteurs français n'ont rien à envier à leur collègues anglo-saxons ! Frédéric Mars a été à la fois écrivain, journaliste et scénariste et, croyez-moi, ça se sent.

Il y a quelques temps, je m'étais extasiée en découvrant un autre thriller, un roman d'un auteur non francophone. Je vous avais vanté son côté palpitant, addictif, cinématographique même. Et bien, j'ai trouvé que "Non-Stop" était encore un cran au-dessus.

Des chapitres assez courts... Des chapitres ? Je pourrais presque les qualifier de scènes, comme dans un film. En effet, l'auteur nous fait vivre l'histoire en multiplexe : nous nous promenons allègrement entre le bureau du Président des USA, la rue, le domicile des divers personnages, le métro, l'hôpital... nous vivons les événements depuis plusieurs points de vue... L'intitulé de chaque chapitre sous la forme "horaire - ville- lieu précis" conforte encore plus cette idée de scénario. Tout s'enchaîne à un train d'enfer mais l'intrigue n'est pas linéaire. Beaucoup de rebondissements, de surprises jalonnent notre chemin jusqu'à la dernière page.

L'intrigue tient vraiment debout. Les faits nous semblent tellement réels. Ce roman est effrayant de par son côté réalistique. Les événements du 11 septembre nous ont tous beaucoup marqués. Lorsque nous avons appris la nouvelle ou découvert les images sur nos écrans, combien parmi nous n'ont pas pensé "Ce n'est pas possible ! Ce genre de chose paraît bien trop gros pour être réel !". En découvrant que ce que nous avions sous les yeux n'était pas la bande-annonce d'une nouvelle production Hollywoodienne mais la simple réalité, beaucoup d'entre-nous ont commencé à éprouver de la peur, à imaginer qu'une telle chose pourrait très bien se reproduire ailleurs... près de chez nous.

"Non Stop" se déroule dans la continuité des événements tragiques du 11 septembre. L'action se situe précisément 2 jours avant une cérémonie de commémoration durant laquelle la Tour de la Liberté est censée être inaugurée. Date symbolique qui pourrait véritablement être choisie par des terroristes pour rouvrir la blessure. C'est dans ce contexte d'une réalité effrayante que nous pénétrons en entrant dans la lecture.

Un homme qui explose dans une station de métro, rien de bien original me direz-vous. Des kamikazes qui se font sauter dans des lieux fréquentés, ce n'est pas nouveau. Oui mais, cette fois-ci, ces "kamikazes", ces bombes humaines, pourraient très bien être vous ou moi, vos parents, vos enfants, vos voisins, vos amis... votre bébé ! Comment ? Vous pensez que vous verriez forcément si votre bébé ou vos enfants étaient piégés ? Mais voilà le côté effrayant de la chose : le dispositif explosif n'est absolument pas décelable de l'extérieur. Même les personnes concernées ne savent pas qu'elles ont été transformées en bombes humaines ! Ah ! Ah ! Nous y voilà : vous vous demandez bien comment une telle chose pourrait être possible ? Figurez-vous que toutes ces "bombes humaines potentielles" sont porteuses d'un pacemaker. Un pacemaker qu'on leur a implanté durant les deux dernières années. Je suis certaine que vous rigolez déjà moins.
Plutôt flippant non ? Mais, attendez, il y a encore pire !
Une fois le mécanisme activé, les personnes piégées doivent marcher, marcher, marcher, sans jamais s'arrêter sous peine de déclencher le détonateur et boum ! Je suis sûre que vous commencez à angoisser un peu.


Très franchement, j'ai eu du mal à lâcher cette lecture. Les faits sont tellement criants de vérité que ça fait froid dans le dos.

Un style clair, qui sonne juste, un style à mi-chemin entre littérature et journalisme. Ce roman est très agréable à lire. Les 667 pages passent à une vitesse impressionnante. J'ai été véritablement surprise d'atteindre la dernière page aussi vite.

Les personnages sont eux aussi décrits avec beaucoup de réalisme, de justesse. On s'attache très vite à Sam Pollack.
Avec certains autres personnages, nous ne savons pas trop sur quel pied danser : devons-nous leur faire confiance ou nous méfier ? Sont-ils sincères ? Qu'ont-ils à cacher ? Ce qui n'est pas sans mettre en place un très grand suspense.

J'ai aussi beaucoup aimé la façon qu'a eu l'auteur de nous présenter des faits simultanés dans des lieux différents. Un peu comme dans un film où l'on ne cesse de nous montrer un chrono, puis un démineur qui tente de désamorcer une bombe, retour sur le compte à rebours qui s'égrène, puis sur le visage en nage du démineur... Ce procédé accélère encore le rythme déjà effréné de l'histoire, nous permettant ainsi d'assister à un final à couper le souffle.

En conclusion :  
Un roman que j'avais très envie de lire en en découvrant le résumé, la bande-annonce et les excellentes critiques. Un roman que je suis heureuse d'intégrer à ma bibliothèque personnelle. Un roman que je ne manquerai pas de relire avec plaisir. Un roman dont les techniques de création du réalisme et de gestion du suspense m'inspireront pour l'écriture de mes propres romans.

Bref, un véritable coup de coeur  pour ce roman que je vous invite à découvrir sans tarder !

Un grand merci à Karine du forum "club de lecture" , à l'auteur, Frédéric Mars et à Black Moon (Hachette Jeunesse) pour avoir organisé ce concours qui m'a permis de découvrir ce roman inoubliable.

vendredi 25 novembre 2011

A venir incessamment sous peu...

Je suis actuellement en train de plancher sur les chroniques de "Running Man" de Stephen King et de "Non Stop" de Frédéric Mars.
 Avant le week-end vous pourrez donc découvrir mes avis concernant ces deux romans.

***

Voici aussi la lecture que je viens tout juste de commencer et pour laquelle je ne manquerai pas de vous faire part de mon avis une fois que j'en aurai atteint la dernière page :

"Le choix d'une vie, Tome 2 : Rattrapés par le passé" d'Astrid Lafleur paru aux éditions Rebelle.

Je vous reparlerai bientôt de cette petite maison d'édition plutôt prometteuse qui fait ses premiers pas. Je ne manquerai pas de vous faire aussi découvrir d'autres petites maisons d'édition qui méritent notre attention comme, par exemple, Val Sombre éditions.

Ces éditeurs, même s'ils n'ont pas les mêmes moyens financiers que les grandes maisons d'édition pour leur promotion, sont une mine d'or pour faire de nouvelles découvertes littéraires de qualité et, de surcroît, nous proposent des auteurs francophones de talent qui méritent de sortir de l'ombre et de voir leurs ouvrages lus par un grand nombre de lecteurs.

jeudi 24 novembre 2011

Appel à textes ! Concours de nouvelles.

Le forum l'alchimie des mots est heureux de vous proposer un concours de nouvelles en partenariat avec les éditions Astéroïde.

Concours Éditions Astéroïde


Pour le lancement de la maison d'édition nous proposons un concours aux utilisateurs du forum de l'Alchimie des mots.

Le principe :
vous devez écrire une nouvelle de 20 000 signes minimum espaces compris. Le gagnant sera publié aux Editions Astéroïde.

Le thème :
Lycanthrope et autre(s) changeforme(s). Pas de contraintes sauf une : on ne veut pas de vampire dans votre histoire. Soyez imaginatif !

Principe de sélection :
vous ferez parvenir votre nouvelle par mp au modérateur en charge du concours du moment (voir à la fin du post). Celui-ci se chargera d'attribuer un numéro à votre texte afin de le rendre anonyme puis il le postera sur le forum dans la catégorie prévue à cet effet.
Une fois la date butoir atteinte, chaque membre du forum aura la possibilité de voter pour sa nouvelle préférée par le biais d'un sondage (et vous n'êtes pas obligé de voter pour vous même ! Wink ).

Date de fin d'envoi des textes : le 23 décembre 2011 à 22h00.
Ouverture des votes :le 23 décembre 2011 à partir de 22h15.
Fermeture des votes : le 30 décembre 2011 à 21h.

Il y aura donc une semaine de délai pour que chacun puisse lire les nouvelles qu'il n'aurait pas eu le temps de lire auparavant et voter.
Celui/celle qui aura remporté le plus de voix sera le/la gagnant(e) et sera publié(e).

Le thème vous inspire ?
Alors, à vos claviers !

Lien direct vers le concours sur le forum : http://l-alchimie-des-mots.forumactif.net/t641-concours-en-partenariat-avec-les-editions-asteroide

Cette section est ouverte à la lecture pour tous (invités et membres). Si vous souhaitez poser une question ou participer au concours, il faudra alors devenir membre du forum. L'inscription est bien entendu gratuite et elle vous donnera accès à une quantité de rubriques concernant l'écriture.

N'hésitez donc pas à nous rejoindre : devenez, vous aussi, un alchimiste des mots !

Petit récapitulatif de mes prochaines lectures

Il pleut des livres chez moi ! Entre les lectures en partenariat, les romans gagnés lors de concours et le cadeau de mon frérot, ce ne sont pas moins de dix nouveaux ouvrages que j'aurai le plaisir de découvrir dans un très proche avenir.

* Gagnés lors d'un concours organisé par les Chroniques de Madoka :
- Les cinq premiers tomes de la série "les mange-rêve" de Jean-Luc Le Pogam aux éditions Palémon.

* Gagné lors d'un concours organisé sur le forum Club de lecture :
- "Histoires de seins" (non ce n'est pas un livre érotique ! ^^) Collectif aux éditions Fortuna.


* Lecture en partenariat obtenue grâce au forum Club de lecture :
- Le tome 2 de "le choix d'une vie" d'Astrid Lafleur aux éditions Rebelle (une toute jeune maison d'édition à suivre de près !)

 * Lectures en partenariat obtenues grâce à l'opération Masse Critique de Babelio :
- "Service de nuit" d'Erie Sonoda (littérature jeunesse) aux éditions Lirabelle.

- "Un nid sur la fenêtre" de Dominique Donadieu-Rigaut et Maryvonne Le Quellec (littérature jeunesse) aux éditions du Jasmin.

* Petit cadeau de mon frérot pour m'aider à compléter ma collection des oeuvres de Stephen King :
- "Les régulateurs" de Stephen King aux éditions Albin Michel.


De bonnes heures de lecture en perspective !

jeudi 10 novembre 2011

lundi 7 novembre 2011

"Sur la route au bout de la nuit" d'Olivier Courtois

346 pages
Editeur : arHsens édiTions
Dates de parution : juin 2010
Origine : France
Version originale

Voici mon avis concernant "Sur la route au bout de la nuit" d'Olivier Courtois.

Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.
Une illustration en noir et blanc, en rose et jaune qui donne un air léger, presque amusant à la couverture. Les éléments représentés sont assez symboliques. On y retrouve la fameuse route, bien visible, tracée en jaune et serpentant en plein milieu de l'illustration. Elle agit comme une frontière, séparant deux groupes de bâtiments : sur la droite, sans doute permis, nous pouvons reconnaître les Etats-Unis d'Amérique. Sur la gauche, il semble s'agir de monuments européens. Sur la route, deux personnages : ce sont les personnages principaux du roman. Le choix des couleurs semble avoir été fait de façon à mettre en valeur le titre : "la route" est en jaune; le côté noir et blanc, assez sombre, du reste de l'image, ainsi que les nuages roses semblent symboliser le "bout de la nuit", l'aube naissante.


Voici le résumé figurant au dos du roman :
"Les compagnons d’Ulysse dévorés par le cyclope dans l’Odyssée ou les mineurs victimes d’un coup de grisou dans Germinal... qui s’en souvient ? Personne... On ne peut pas même les nommer, Homère et Zola ne les ayant pas baptisés. Malheureux personnages romanesques secondaires, oubliés des lecteurs, manipulés par leurs auteurs, snobés par leurs éditeurs, méprisés par leurs héros...
A tous ces parias de l’histoire de la littérature, un livre offre enfin la lumière des premiers rôles : ils seront les héros d’une épopée « sur la route au bout de la nuit ».
Leurs porte-parole s’appellent Arthur Ganate et Jeff Malhotra. Le premier est un personnage de Voyage au bout de la nuit, le roman de Céline dont il disparaît dès la fin du premier chapitre ; le second se prétend un personnage de Sur la route, de Jack Kerouac, supprimé du manuscrit lors des corrections, avant même la première édition. La rencontre d’Arthur et Jeff provoque leur soudain héroïsme et ensemble, ils parcourent la France puis les états-Unis à la recherche de Ferdinand Bardamu et Dean Moriarty, les deux héros de leurs romans originels."

C'est en lisant ce résumé que j'ai eu envie d'en savoir plus. J'étais très désireuse de savoir ce qui se cachait vraiment dans ce livre qui me semblait un peu hors-norme au vu du résumé. C'est donc avec un immense sentiment de curiosité que je me suis lancée à la découverte de ce roman. 

Parlons un peu des personnages.
Beaucoup de personnages dans cet ouvrage. 
Tout d'abord, les deux héros de cette histoire : Arthur Ganate et Jeff Malhotra, qui, comme l'explique le résumé, sont des personnages secondaires de deux autres romans.
 Tous deux ont la même rancoeur : ils se sentent volés, bafoués. Ils ne supportent pas leur condition de personnages secondaires. L'un disparaissant dès la fin du premier chapitre de son roman originel, l'autre ayant même été totalement supprimé de la version définitive. Ils n'ont qu'un désir : se venger ! L'un et l'autre souhaitent retrouver les héros de leurs romans respectifs pour les éliminer. Ils se mettent donc en chemin, ensemble, voyageant sur la route, jusqu'au bout de la nuit, parcourant différents points du globe. Chemin faisant, ils rencontreront une multitude d'acteurs du monde littéraire : des éditeurs, des auteurs, le jury du Goncourt... mais aussi des personnages d'autres romans dont la majorité feront partie de la catégorie des personnages secondaires. Parmi leurs rencontres : l'un de nos anciens présidents français, le Petit Prince de St Exupéry, la petite fille aux allumettes, Robinson Crusoë...
Une belle brochette de personnages !

Et leur voyage, comme tout voyage, les fera mûrir, les poussera à réfléchir et à passer au-dessus de leurs sentiments de départ, leur ouvrira les yeux et les fera changer.

Mon avis concernant ce roman :
Ce roman est assez singulier. Pas de longs passages narratifs ou descriptifs. Cet ouvrage est un long, très long dialogue entre ses différents acteurs. J'ai trouvé que c'était assez agréable et aisé à lire dans l'ensemble. Pourtant quelques passages m'ont semblé un peu plus confus. J'avoue m'être parfois un peu perdue dans les dialogues impliquant plus de deux personnages à la fois. Le style étant dépourvu d'incises et les personnages n'ayant pas de tics de langage suffisamment développés il s'est avéré parfois un peu difficile de les identifier. Je me suis posée à plusieurs reprises la question "Mais qui est en train de parler ?" Heureusement, ces passages ne sont pas nombreux et on retrouve très vite ses marques.

Ce procédé d'écriture m'a un peu inquiétée au début, je l'avoue. J'avais peur de me trouver face à un discours philosophique soporifique, insipide et ennuyeux à souhait. Il n'en est rien ! Olivier Courtois, l'auteur, a su faire passer des moments "d'action" dans les échanges verbaux des personnages. Le récit est très vivant.
Le ton léger lui donne un côté amusant. J'ai souri un nombre incalculable de fois durant ma lecture et j'étais impatiente de découvrir la suite des péripéties de nos deux amis.

Un détail important aussi qui pousse à tourner les pages toujours et encore : les chapitres sont courts, certains très courts même. Les chapitres courts ont sur moi un effet magique, addictif : "Allez ! J'ai encore le temps d'en lire un petit ! Et puis un autre, et puis encore un autre..."

J'ai trouvé le concept très intéressant et original : cette révolte de personnages secondaires m'a beaucoup plu. En tant qu'auteur, j'avoue que ce texte pousse à s'interroger sur le traitement que l'on réserve à chacun de nos personnages. Nous avons tendance, en grande majorité, à choyer nos héros au détriment de nos personnages secondaires, voire de nos antagonistes. Après lecture de ce roman qui trouve toute sa force dans ses personnages qui prennent vie devant nos yeux, se rebellent, donnent leur façon de penser... on se dit qu'il faut soigner tout autant nos personnages secondaires (au moins ceux qui ont un rôle dans l'histoire. Ceux qui ne font que de la figuration décorative ne sont pas obligés de suivre le même traitement de faveur.) que nos personnages principaux. Sans les personnages secondaires, les héros des romans ne seraient rien.

L'intrigue part un peu dans tous les sens par moment mais, attention, ce côté tortueux est parfaitement voulu par l'auteur. Ce n'est en aucun cas un défaut. C'est une manière de montrer que ce sont les personnages et leur auteur qui créent l'histoire selon leurs envies du moment. L'auteur peut faire basculer un univers tout entier d'un simple coup de plume. Les personnages rebelles que sont Arthur Ganate et Jeff Malhotra influent aussi sur le cours de l'histoire, usant de leur liberté dès qu'ils le peuvent.

En conclusion :  
Encore un roman qui m'a beaucoup plu. Tous les écrivains, en particulier les aspirants-écrivains, devraient lire ce livre. Ce n'est pas à proprement parler un guide d'écriture mais sa lecture nous pousse à réflexion sur notre propre conception de la caractérisation des personnages et sur l'utilisation que l'on fait de nos personnages secondaires. Je trouve que ce roman a des vertus quelque peu initiatiques.

Pour de simples lecteurs, cet ouvrage sera un bon outil récréatif. Agréable à lire, amusant, sortant des sentiers battus... Il permettra aussi à certains de retrouver les personnages de romans appartenant aux classiques de la littérature.

C'est le deuxième ouvrage que je découvre du même éditeur et je suis une fois de plus ravie d'avoir pu lire ce nouveau roman hors-norme. 

Un grand merci à Karine du forum "club de lecture" , à l'auteur, Olivier Courtois et à arHsens édiTions pour m'avoir permis de découvrir ce titre lors d'un partenariat.

mercredi 2 novembre 2011

Un peu de retard... mais ça va arriver !

Juste un petit message pour vous dire 
que je suis toujours vivante, 
que je n'ai pas oublié ma promesse 
de publier une chronique sur
"Running Man" de Stephen King  
et que, 
pour me faire pardonner,
je mettrai aussi en ligne 
mon avis concernant 
"Sur la route au bout de la nuit" d'Olivier Courtois 
avant le 13 novembre prochain.

En attendant... soyez patients. 
Les vacances scolaires ne sont pas forcément des vacances pour tout le monde. ;-)

Interview-chat de Mélanie Fazi

Retrouvez le texte intégral de l'interview-chat 
de Mélanie Fazi 
lors de sa venue 
sur notre forum "L'alchimie des mots" 
en suivant ce lien.
Un moment très agréable, très enrichissant. 
Une expérience à renouveler de toute évidence ! 

Encore merci à Mélanie Fazi d'avoir accepté l'invitation et d'avoir partagé autant de choses avec nous.

vendredi 14 octobre 2011

"Marche ou crève" de Richard Bachman (Stephen King)



379 pages
Editeur : Le Livre de Poche
Date parution : (décembre 2004)
1ère parution U.S. : 1979/ FR : 1989
Origine : Etats-Unis
Traduction française
ISBN : 2-253-15139-4


Voici ma critique de : "Marche ou crève" de Richard Bachman (Stephen King).

Tout d'abord parlons de la couverture du livre :  :
Une empreinte de pas dans la neige. Une empreinte d'homme laissée par une bonne paire de chaussures. Cette empreinte a une valeur symbolique : dans le roman, il est en effet question d'une très longue marche. Je ne me souviens pas que les personnages du roman aient eu à affronter la neige (en tout cas, si tel est vraiment le cas, ça ne m'a pas marquée) en revanche, je trouve que ça illustrerait parfaitement la difficulté de cette marche. Progresser dans la neige est assez fatigant et pénible. La "Longue Marche" l'est elle aussi. Mis à part cette empreinte dans la neige, aucune fioriture. Un jeu d'ombres qui me fait penser à une alternance de jours et de nuits. Longueur, difficulté, immensité, sont les termes qui me viennent à l'esprit.

Voici le résumé figurant au dos de l'ouvrage :
"Garraty, un jeune adolescent natif du Maine, va concourir pour "La Longue Marche", une compétition qui compte cent participants. Cet événement est très attendu. Il sera retransmis à la télévision, suivi par des milliers de personnes. Mais ce n'est pas une marche comme les autres, plutôt un jeu sans foi ni loi...
Garraty a tout intérêt à gagner. Le contraire pourrait lui coûter cher. Très cher..."


Allons-y ! Parlons un peu des personnages.
Comme souvent dans les romans de Stephen King, nous trouvons une multitude de personnages. Certains sont gardés à l'arrière-plan (imaginez un peu s'il nous fallait faire la connaissance des cent marcheurs individuellement !).

Le personnage principal de cette histoire, celui que nous suivrons du début à la fin, celui que nous apprendrons à vraiment connaître, se nomme Raymond Garraty. Ce jeune adolescent a postulé pour participer au très grand événement que représente "La Longue Marche".
Détail amusant mais pas le moins du monde étonnant : Ray est natif du Maine. Stephen King a l'habitude de baser très souvent ses histoires dans le Maine, l'état dont il est lui-même originaire. ;-)
On assiste au début de l'histoire à la séparation émouvante de Ray et de sa mère. Avant d'avoir été informé des règles du jeu, on pense simplement que Madame Garraty est comme beaucoup de mères, un peu mère-poule et qu'elle a du mal à réaliser que son poussin a grandi. Plus tard, on comprendra pourquoi cette femme était autant brassée par le fait de laisser son fils.
Comme dans beaucoup de ses romans, Stephen King démarre en douceur. Un groupe de cent adolescents sélectionnés suite à des tests d'aptitude se préparent à prendre le départ d'une épreuve sportive renommée. L'ambiance est un peu tendue, on sent le stress des participants, mais rien d'inquiétant ou d'anormal. Qui n'a jamais eu le trac avant une grande épreuve ? Les concurrents se jaugent, tentant d'évaluer leurs chances face à leurs adversaires. Certains croient dur comme fer qu'ils seront LE vainqueur. D'autres doutent un peu, certains tentent de plaisanter ou de discuter pour faire retomber un peu la tension de l'attente.
Une fois le départ donné, des liens se forment petit à petit entre Garraty et Peter Mc Vries. D'autres concurrents se montreront bien moins sympathiques.

Une autre figure emblématique de ce roman n'est autre que le Commandant, organisateur de cette longue marche. Au fil du roman, Garraty le qualifiera de sociopathe entretenu par la société", il le considérera comme un dangereux criminel. On apprendra que son propre fils participe à la course.



Passons à mon avis général sur ce livre.
J'ai commencé la lecture de ce roman avec beaucoup de curiosité. Une épreuve sportive renommée, retransmise par la télévision ? Une marche à laquelle seulement 100 personnes participent ? Et alors ?
Je brûlais d'envie de savoir ce que Stephen King avait bien pu nous concocter.
Comme je l'ai déjà dit un peu plus haut, l'histoire commence en douceur. On ne s'attend pas encore à tout ce qui va suivre.
Et pourtant ! L'horreur est bien présente dans ce roman et on la découvre petit à petit en tournant les pages. On comprend bien vite ce qui se cache derrière l'expression d'apparence inoffensive "prendre son ticket". On comprend bien vite que ces 100 jeunes participent en fait à une course à la mort. Seul l'un d'entre-eux en sera vainqueur, seul l'un d'entre-eux en réchappera ! C'est la règle !
En revanche, une question m'a tenaillée durant une bonne partie de ma lecture : mais que font-ils tous ici ? Pourquoi se sont-ils enrôlés dans cette course qui n'aura pour seule issue (à une exception près) que la mort ? Et sur ce coup-là, une fois de plus, Stephen King a été très fort ! Il nous pousse à tourner les pages, à parcourir les lignes, à avaler les mots pour obtenir la réponse à cette question qui nous tourmente tant. Pour certains participants, on pourra comprendre qu'ils n'avaient pas grand-chose à perdre dans leur vie. Pour d'autres, on s'interroge sur le pourquoi de leur geste : l'un d'entre-eux, Scramm, est marié. Comment peut-on risquer sa vie dans ces conditions ? Scramm est pressenti comme le potentiel vainqueur de cette marche. Il est très sûr de lui. Il est certain que rien ne pourra l'arrêter et qu'il retrouvera bien vite sa femme.
En ce qui concerne Garraty, le personnage central, on le verra douter, on le verra désespérer, on le verra s'accrocher, on le verra bouillir de révolte et de colère, on le verra vaciller et marcher sur une corde raide sur le point de casser puis se relever et avancer... toujours avancer... Garraty est à la fois faible et fort. Il a envie de vivre, peut-être bien plus que tous les autres concurrents. Il se rend compte que, peut-être, c'était une erreur d'avoir accepté de prendre le départ de cette longue marche. Cette marche qui ne sera que le théâtre de la souffrance, du désespoir, de la mort.

Le roman se déroule du début à la fin sur la longue route qui défile sous les pieds des candidats. On pourrait penser que la lecture va devenir pénible, lassante. Mais ce n'est pas du tout le cas. Stephen King a su rendre son histoire prenante, addictive, distrayante. On est un peu surpris d'arriver à la dernière page. Aucune longueur, aucun temps mort. Tout est subtilement agencé pour nous donner envie d'avancer, d'avancer, d'avancer... et de franchir la ligne aux côtés du vainqueur de la Longue Marche.
La fin m'a un peu interpellée. Elle m'a paru un peu énigmatique. On peut la comprendre de deux façons... Mais, chut ! Ce n'est pas la peine d'insister ! Je ne vous dirai rien.

99 participants tomberont. Un seul participant franchira la "ligne d'arrivée".

En conclusion :
Stephen King nous invite à la découverte d'un récit d'anticipation dystopique qui fait froid dans le dos. Aucune incursion du surnaturel dans ce roman. Tout pourrait très bien arriver dans notre monde. La fiction pourrait très bien rejoindre un jour la réalité. Cette marche à la mort n'a rien d'impossible, et c'est ça qui fait le plus peur.
Un roman que j'ai trouvé excellent. Je regrette vraiment qu'il n'ait pas été adapté au cinéma comme la majorité des oeuvres de Stephen King. En même temps, les réalisateurs ont-ils peur de ne pas arriver à rendre justice à ce roman ? Il suffirait de pas grand-chose pour faire de ce magnifique roman un film lamentable et insipide. Pour pouvoir adapter cette oeuvre, il faudrait un réalisateur ayant le génie de Stephen King. Peut-être que jusqu'à présent personne ne s'est senti à la hauteur de la tâche. C'est bien dommage.
Pour conclure, je dirai que ce livre a été un vrai coup de coeur. Un très bon roman de Stephen King dont je recommande vivement la lecture. ;-)

mardi 11 octobre 2011

J-10 avant l'interview-chat de Mélanie Fazi !

Venez nombreux vous inscrire sur le forum pour pouvoir participer à cet événement !

lundi 10 octobre 2011

Critiques en préparation.

En attendant de recevoir ma prochaine lecture en partenariat, j'ai décidé de me replonger dans le monde à la fois terrifiant et excitant du grand maître de l'horreur : Stephen King. Sur mon blog vous pouvez déjà consulter la critique de "Salem" que j'ai postée il y a un certain temps déjà.

Dans les jours à venir, vous trouverez une chronique concernant :


Mais aussi une autre pour :

Deux romans de Stephen King initialement publiés sous le pseudonyme "Richard Bachman". Deux romans ayant des points en commun : en particulier des thèmes comme la mort et le voyeurisme. Deux romans dans lesquels le surnaturel est absent. Deux romans qui ont vraiment de quoi nous glacer les os : la fiction pourrait bien un jour rejoindre la réalité.

jeudi 6 octobre 2011

Réflexion personnelle sur l'écriture d'un roman

Ce matin, j'ai eu une idée folle. Non ! Je n'ai pas inventé l'école : ça, c'était déjà fait depuis longtemps ! ^^ En fait, j'ai eu une étrange idée concernant l'écriture d'un roman. L'écriture d'un roman en général.

Je me suis dit qu'écrire un roman n'était pas très différent de concevoir un enfant. Et voilà ! J'en vois déjà qui se disent "Mais, ma parole, elle a complètement perdu la tête ! Qu'est-ce qu'elle a bien pu prendre pour en arriver là ? Elle a fumé la moquette ou quoi ?". Tout d'abord, je tiens à préciser que je ne me drogue pas, je ne fume pas, je ne bois qu'avec modération lors de repas exceptionnels,... bref. Mon esprit n'est sous l'influence d'aucune substance. En fait... Si. J'avoue : je me dope au chocolat noir ! ^^ Mais ma santé mentale est tout à fait... saine. (Le premier qui ose dire le contraire je lui colle un mawashi-geri derrière les oreilles ! ;-) )

Bref. Revenons au sujet. Je disais donc que la naissance d'un roman n'était pas très différente de celle d'un enfant.

Un projet de bébé, ça se mûrit, ça demande un certain temps de réflexion et pas mal de recherches. Bien entendu, tout le monde sait comment on fait les bébés. Mais les futurs parents (surtout quand c'est leur premier.) ont tendance à être victimes d'une boulimie d'informations concernant la grossesse, l'accouchement, l'éducation de leur futur enfant, les soins à lui apporter, la meilleure poussette pour le trimbaler, ... Enfin, vous voyez ce que je veux dire ?

Un projet de roman, c'est exactement la même chose ! Avant de prendre sa plume (ou son clavier) et de commencer à aligner les mots, l'auteur (futur papa ou future maman du roman à naître) doit passer par une phase de réflexion et de recherches.

Les écrivains débutants auront souvent tendance à se remplir l'estomac jusqu'à l'indigestion avec la lecture d'ouvrages leur promettant une recette miracle pour concevoir le plus beau roman de l'année. (Un peu comme les ouvrages vous promettant de pouvoir influencer la nature en suivant des régimes permettant de choisir le sexe du futur bébé.)

La majorité des personnes désireuses d'écrire un roman qui tienne debout glanera des informations sur les sujets et les thèmes qu'elle souhaite aborder. Normalement, nous ne devrions écrire que sur les sujets que nous connaissons personnellement mais avouez qu'il est parfois difficile de se tenir à ce conseil. Alors nous faisons comme les futurs parents sans expérience : nous nous renseignons en lisant des ouvrages spécialisés, en posant des questions à des personnes ayant une expérience dans le domaine...

C'est la période de pré-conception.

Vient ensuite la grossesse à proprement parler : la graine a germé, l'embryon se développe lentement. Au début, on piaffe d'impatience dans l'attente d'une preuve visible du développement de notre projet. Pour les futurs parents, ce sera l'arrondissement du ventre de la mère. Pour l'écrivain, ce seront les chapitres qui défilent, les pages qui s'accumulent, les mots qui font grimper le compteur. Puis, nous arrivons au milieu de la période de gestation et tout nous semble merveilleux. Le bébé bouge, la future mère exhibe son ventre rond avec fierté. L'écrivain, lui, a dépassé la moitié de l'écriture de son roman. Il a passé le cap de la première moitié, période plutôt difficile et souvent décourageante durant laquelle il faut vraiment s'accrocher. Tout va bien. Le roman avance bien.

Parfois, quelques accidents de parcours dramatiques se produisent. C'est la fausse couche ou l'avortement médical pour les futurs parents. C'est le découragement, la dépréciation pour l'écrivain. Tout tombe à l'eau, le monde semble s'écrouler autour de soi. Les parents mettront du temps à s'en remettre. Certains seront tellement traumatisés qu'ils n'auront plus envie de se lancer dans une nouvelle tentative. D'autres trouveront le courage et la force de recommencer. L'écrivain sera dans le même état d'esprit : soit il laissera tout tomber, il abandonnera lâchement en se disant qu'il n'est pas fait pour ça, soit il prendra son courage à deux mains et se lancera à nouveau dans l'écriture d'un nouveau roman.

Mais les obstacles ne sont pas toujours aussi insurmontables. Une maladie génétique (ou une malformation) pour le foetus qui ne l'empêchera pas de vivre mais sera tout de même un handicap. Dans ce cas, les parents auront le choix de continuer ou non. On leur proposera parfois des solutions : une opération qui arrangera le problème, un traitement qui permettra au bébé de vivre presque comme ses futurs camarades. Une fois encore, l'écrivain peut se trouver confronté au même genre de choix : continuer ou ne pas continuer ? Vaut-il mieux tout recommencer, repartir sur de bonnes bases ou continuer en travaillant les parties qui posent problème ?


Certains projets, bien heureusement, arrivent à terme. C'est un moment d'euphorie, de joie, de fierté intense. Mais tout n'est pas pour autant terminé ! Le bébé est complètement formé, prêt à faire son entrée dans la vie extérieure. Le manuscrit (ou plutôt devrais-je dire le tapuscrit) est terminé, corrigé, prêt à être expédié aux maisons d'éditions... et pourtant ! Il reste une étape primordiale : la naissance !

Un accouchement est un acte plutôt douloureux (plus ou moins en fonction du seuil de tolérance à la douleur de chacune). Heureusement, il existe des moyens de rendre ce moment plus supportable : la péridurale par exemple. Et là, quand tout se passe bien, ce n'est que du bonheur ! Faire publier son livre est presque aussi difficile.  Pour les écrivains en quête de publication, chaque envoi de manuscrit est un peu comme une contraction : elle peut être efficace ou non mais elle est toujours plus ou moins douloureuse. L'attente d'une réponse de la part des maisons d'édition est un moment qui n'est pas évident à vivre. Mais, parfois, il arrive qu'on reçoive l'équivalent d'une péridurale : une réponse positive d'un éditeur qui va nous aider à donner naissance à notre livre ! C'est un peu la sage-femme de l'écrivain. Il nous guide tout au long du processus afin de mettre au monde notre roman dans les meilleures conditions possibles (je parle bien entendu des éditeurs à compte d'éditeur ;-) ).

Le projet a abouti ! Les parents peuvent enfin tenir le fruit de leurs amours dans leurs bras. Mais il ne faut pas croire que tout va être facile désormais. Cette petite boule rose va demander beaucoup de travail et d'attention. Il va falloir l'aider à grandir, à découvrir la vie. L'écrivain de son côté, tient fièrement son premier roman dans ses mains. Mais comme pour les parents, son implication est loin d'être terminée. Il lui faudra faire, entre autres choses, la promotion de son ouvrage : séances de dédicaces, interviews, salons littéraires, ...

Quelques temps plus tard, les jeunes parents auront peut-être envie d'agrandir la fratrie et ils suivront une nouvelle fois le processus qui leur a permis de mettre au monde leur premier enfant. L'écrivain aussi aura la plupart du temps envie de revivre une nouvelle expérience en se lançant dans l'écriture d'un nouveau roman.

Vous voyez bien qu'écrire un roman c'est comme concevoir un enfant. ;-)

N'hésitez pas à me faire part de vos remarques. Je serais très curieuse d'avoir votre avis sur la question.

Prochaine lecture en partenariat !

Je vous présente ma prochaine lecture en partenariat :


Un nouvel ouvrage des éditions ArHsens dont j'avais pris énormément de plaisir à lire "La soupe au formol". J'ai hâte de découvrir ce livre qui, à la simple lecture du résumé, a déjà pas mal attisé ma curiosité.


Un grand merci par avance pour cette nouvelle lecture en partenariat à Karine du forum :



à l'auteur Olivier Courtois et à son éditeur :

mardi 4 octobre 2011

Une bonne nouvelle !

En faisant un tour sur facebook, voici sur quoi je suis tombée :

"Résultat de l'AT Charmes et Sortilèges : 
V Comme de Martine PHILIPPE
Le rêve des artistes de Audrey Ramiro
Cauchemar de Adeline Neetesonne
Bienvenue au ciel de Ursula Dubois
Dernier vœu de Sylvain Boïdo
Le bracelet de Frédéric Livyns
Le Cap des alouettes de Pierre Duval
Petit meurtre entre mages de Alexandre Champion
Le clou du spectacle de Guillaume Dalaudier
L'incantation des chimères de Blanche Saint-Roch"
http://belisamart.fr/blog/

Yes ! Ma nouvelle a été sélectionnée ! Je suis trop contente !

lundi 3 octobre 2011

Evénement sur le forum l'alchimie des mots !

Le vendredi 21 octobre prochain,
à 21h,
nous aurons le plaisir et l'honneur d'accueillir
Mélanie Fazi,
auteure de nouvelles fantastiques
pour la toute première interview-chat du forum.

Voici les différents ouvrages publiés à ce jour par l'auteure :
- Arlis des Forains
- Notre-Dame aux écailles
- Serpentine

Vous trouverez sur le forum la biographie de l'auteure ainsi que des fiches présentant chacun de ses ouvrages.

Nous espérons vous compter nombreux lors de cette soirée spéciale.


* Lien vers le règlement de cet événement : 
A propos des interviews-chat. 

"Memoria" de Laurent Genefort


364 pages
Editeur : Folio SF
Dates de parution : septembre 2011
Origine : France
Version originale

Voici mon avis concernant "Memoria" de Laurent Genefort.

Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.
Un aspect de faux métal pour cette couverture. L'illustration met tout de suite dans le bain : il s'agit de science-fiction et plus précisément de space-opéra. Les vaisseaux spatiaux et la gigantesque "lune" le prouvent. Bien entendu, cette histoire semble se dérouler dans un futur (plus ou moins proche) à en juger par l'aspect du lieu représenté autant que par les vêtements de l'homme figurant sur l'image. Cet homme au premier plan n'est autre que le héros de l'histoire que nous nous apprêtons à découvrir et la drôle de malette qu'il tient dans la main droite est d'une importance capitale.
Cette image me procure un sentiment de solitude, de différence, d'exclusion. Les rails au sol donnent une impression de fuite vers un avenir improbable (le soleil que l'on aperçoit par la porte ouverte semble à la fois proche et lointain : une promesse illusoire).

Voici le résumé figurant au dos du roman :
"Il travaille pour le compte des multimondiales qui se partagent l'univers. Il erre de planète en planète au gré de ses contrats. Il est le tueur à gages le plus redouté des mondes humains. Le plus cher, aussi. Nul ne sait qui il est véritablement. Pas même lui. Tel est le prix de son immortalité, qu'il doit à un artefact extraterrestre unique et qui ne le quitte jamais. Tout comme les «crises de souvenirs» qui le terrassent de plus en plus souvent. Des souvenirs dont il ne sait même pas s'ils sont les siens. Des crises qui masquent une terreur secrète, tapie au fond de lui sous la forme d'un cauchemar qui, inexorablement, se rapproche et menace de l'engloutir.
Le compte à rebours est engagé...

Mémoria marque le grand retour de Laurent Genefort à la science-fiction et s’inscrit, comme la plupart de ses romans, dans l’univers des Portes de Vangk. Le roman est ici complété d’une nouvelle et d’un lexique de l’univers de la Panstructure."

Parlons un peu des personnages.
On n'apprend la véritable identité du personnage principal qu'à la fin du roman. Il s'appelle Ian mais durant la quasi totalité de l'histoire il ne s'en souvient pas. Il ne se rappelle pas de son passé, de ses origines, il n'a aucun souvenir de son véritable Moi. Et pourtant, des souvenirs, il en a à la pelle ! Mais ce ne sont pas les siens. Ian a la particularité de pouvoir "emprunter" le corps de n'importe quelle personne et de pouvoir s'injecter ses souvenirs afin de mener à bien des missions en infiltration totale. Ian est un tueur à gages. Il excelle dans sa branche et est grassement payé pour l'exécution de ses contrats.
Ian n'est pas mauvais. Il ne tue pas d'innocent et ne fait qu'emprunter les corps et les souvenirs des autres. Une fois sa mission accomplie, il se transfère dans un nouveau corps et rend l'ancien à son propriétaire. Tout ceci lui est permis grâce à la drôle de machine extra-terrestre unique qui se cache dans la malette dont il ne se sépare jamais.

Mais tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes pour Ian. Il est victime de crises de souvenirs de plus en plus intenses et rapprochées. C'est ce qu'il appelle le cauchemar noir. Devant l'augmentation de la force et de la fréquence de ces crises, Ian pense qu'il est en train de payer son immortalité par une menace de plus en plus proche, un danger qui le rapproche de plus en plus de sa propre fin.

Un personnage complexe, torturé, fort. Un personnage dont la découverte du passé ne nous laissera pas sans réaction émotionnelle. 

Pour moi, tous les autres personnages du roman ne sont que secondaires. Même s'ils sont plutôt bien travaillés, aucun d'eux n'a autant d'impact que Ian.

Mon avis concernant ce roman :
Pas évident de se plonger dans un space-opéra lorsqu'on a perdu l'habitude d'en lire. Et pourtant, j'ai tout de suite accroché au personnage principal dont nous suivons l'histoire au fil des pages. Ma curiosité a été plus forte que tout et l'intrigue principale n'a cessé de me tirer en avant, évitant les obstacles qui auraient pu me gâcher la lecture.

Quand je parle d'obstacles, je veux parler de la complexité de l'univers (ou plutôt des univers) dans lequel se passe l'histoire. D'ailleurs, je tiens à tirer mon chapeau à l'auteur pour le formidable travail qu'il a fait en créant cet univers des Portes de Vangk. Un univers pertinent et d'une richesse incroyable. Tout est tellement bien décrit que l'on arrive à s'imaginer le décor dans lequel évolue notre héros. Même s'il faut parfois faire quelques efforts pour arriver à matérialiser certaines parties dans notre tête, on finit toujours par arriver à se représenter la scène grâce aux détails soignés dont l'auteur nous abreuve.

Concernant cet univers, je tiens à vous faire part de la réflexion que je me suis faite pendant ma lecture : je me suis dit que tout ceci me rappelait une série que je regardais à la télévision il y a quelques années en arrière. Je veux bien sûr parler de "Stargate" et ses innombrables portails intergalactiques. Les portes de Vangk de "Memoria" ont énormément de similitudes avec la fameuse porte des étoiles de la série télé. Pour continuer dans les comparaisons avec les séries télévisuelles, je pourrais aussi citer "Code Quantum" pour le côté "je-me-retrouve-dans-un-corps-qui-n'est-pas-le-mien", "le caméléon" pour le côté camouflage savant et fuite intelligente, "Dead Zone" pour le côté amnésique du héros, ... Bref, "Memoria" est un peu un mélange de tous ces concepts.

Par contre, pour les non-initiés à ce genre de littérature, il faut un peu s'accrocher au début : beaucoup de termes très spécifiques, de noms bizarres, de concepts futuristes... Rien d'insurmontable puisque j'ai réussi à m'imprégner de l'atmosphère de cette histoire haletante.

Tout au long du récit nous partageons les peurs et la souffrance du héros. Au fil des pages on n'a envie que d'une chose : découvrir qui il est vraiment. Et l'auteur le sait parfaitement ! Il finit par nous donner ce que l'on attendait mais, oh ! surprise ! ce n'est pas vraiment ce à quoi on s'attendait. Une fin qui va très vite, une fin très forte, un concentré de révélations. Nous découvrons la véritable identité du héros en même temps que lui et nous sommes autant surpris que lui.


En conclusion :  

Quel plaisir de pouvoir renouer avec les space-opéras grâce à ce roman ! En tant normal, je ne suis pas très friande de ce style de littérature : des univers et des enjeux trop compliqués dans lesquels on a tendance à vite se perdre, se noyer... "Memoria" est un space-opéra qui nous garde la tête hors de l'eau jusqu'à la dernière page. Et pour ceux qui souhaiteraient savoir précisément à quoi correspond tel ou tel terme, un lexique est proposé à la fin de l'ouvrage.

J'allais oublier : "Memoria" est suivi d'une nouvelle qui reprend le même personnage principal et le même concept. Très intéressant de pouvoir comparer le roman et la nouvelle. Personnellement, j'ai tout de même une préférence pour le roman : j'aime quand tout est bien développé !

Je conseille bien entendu la lecture aux fans de space-opéras qui se régaleront au moins autant que moi. Les non-initiés à ce style de littérature mais qui aiment la science-fiction en général (comme moi) pourront eux aussi être conquis.

Un grand merci à Karine du forum "club de lecture" , à l'auteur, Laurent Genefort et aux éditions Folio pour m'avoir permis de découvrir ce titre lors d'un partenariat.

vendredi 30 septembre 2011

Le fiancé de l'ombre : c'est reparti pour la nouvelle version !

Après avoir passé beaucoup de temps à lire et décortiquer les romans des autres auteurs, l'envie de repasser à l'action est devenue trop forte pour que je puisse la contenir plus longtemps.

C'est décidé : dès ce soir ou ce week-end, je reprends ma plume et je recommence à écrire !

J'ai laissé un peu de temps à mes idées pour mûrir, mes personnages principaux se sont affinés et je suis prête à tisser de nouveau les fils de mes intrigues pour créer une nouvelle toile, plus solide, plus dense que la première.

Si ce n'est pas de la motivation, je ne sais pas ce que c'est ! ;-)

"Les risques naturels en 300 questions réponses" de Sylvain Bouley


234 pages


Date parution : (2011)

Origine : France
Illustrations de Hélène Fournié

ISBN : 9782603017432

PRIX : 22€


Voici mon avis concernant "Les risques naturels en 300 questions réponses" de Sylvain Bouley.

Jetons tout d'abord un oeil à la couverture.
Une magnifique gravure illustre cet ouvrage. En voyant cette vague immense qui semble engloutir un morceau de terre on ne peut que penser à un tsunami. Mais en se référant à la légende de l'oeuvre utilisée, on apprend qu'il s'agit en fait d'une vague scélérate (en y regardant de plus près, ce que l'on prenait pour un morceau de terre semble d'ailleurs plutôt être la proue d'un bateau). L'auteur nous confirme ce fait : "La couverture de ce livre reprenant la célèbre Vague de Kanagawa d'Hokusai n'est en aucun cas l'illustration d'un tsunami. Elle fait plutôt référence aux vagues scélérates qui rappellent la puissance de la nature face à l'homme." Que dites-vous ? Vous ne savez pas ce qu'est une vague scélérate ? Dans ce cas, vous devriez vite vous plonger dans le livre ! Tout y est expliqué. ;-)

Voici le résumé figurant au dos du roman :
"Alors que le monde entier est sous le choc à la suite du séisme et du tsunami survenus dans le nord-est du Japon, ce livre répond aux questions que tout un chacun se pose aujourd'hui sur cette planète en colère qui nous rappelle combien elle est vivante.

* Quel type de risque naturel entraîne-t-il le plus souvent la mort ?
* Pourquoi une voiture protège-t-elle des orages ?
* Les animaux peuvent-ils prévoir les séismes ?
* A quoi était due la grande canicule d'août 2003 ?
* Un séisme pourrait-il détruire une centrale nucléaire ?
* Pour les vagues d'un tsunami sont-elles de plus grande amplitude sur les côtes ?
* Y a-t-il une augmentation du nombre de catastrophes naturelles aujourd'hui ?

Un livre très informé et pratique qui permet de comprendre pour mieux prévoir et mieux agir, illustré de plus de cent schémas et dessins explicatifs."


Voici le sommaire de l'ouvrage (histoire de vous mettre en appétit) :
- Une introduction concernant les généralités sur les risques naturels : des définitions pour mieux comprendre, des statistiques pour se faire une idée sur la répartition des phénomènes destructeurs et leur impact... 

1) Air :
- Tempêtes, cyclones, tornades, trous d'air
- Phénomènes électriques
- Précipitations
- Chaud et froid

2) Espace :
- Rencontre avec les roches : astéroïdes, météores
- Venus du Soleil : vents solaires, perturbations électriques et magnétiques

3) Terre :
- Les risques sismiques
- Les risques volcaniques
- Les risques en région montagneuse
- Les instabilités de terrain

4) Eau :
- Les risques océaniques
- Causes et conséquences des inondations

Pour terminer : une petite bibliographie, quelques liens internet permettant d'approfondir ses connaissances sur le sujet et, bien entendu, un index.


Mon avis concernant cet ouvrage :

Pour une fois, je ne vous parlerai pas des personnages, ni de l'intrigue du livre étant donné qu'il ne s'agit en aucune façon d'un ouvrage de fiction. Ce que je tiens entre les mains est un documentaire destiné à vous aider à comprendre les caprices de notre planète.

Je suis plutôt curieuse de nature, j'aime découvrir le pourquoi du comment du monde qui nous entoure et c'est avec un très grand intérêt que j'ai commencé à parcourir les premières pages de ce livre.

Le sommaire nous promet de bien belles choses mais, la question que vous vous posez certainement est "le contenu de ce livre est-il abordable pour des personnes non scientifiques ?". Ma réponse est : absolument !

Le contenu de cet ouvrage est un recueil de questions telles que nos enfants nous en posent tous les jours. Vous savez, le genre de questions auxquelles on ne sait pas répondre sans bredouiller des "hum... en fait... euh... on verra ça plus tard, je n'ai pas le temps pour le moment". ^^

Tenez : savez-vous précisément comment se forme un orage ? Quelle forme ont les gouttes de pluie ? Ou même, saviez-vous qu'il y avait une différence entre une tornade et un cyclone ? Est-il possible de dévier un astéroïde comme on le voit si souvent faire dans des films ? Et pour en revenir au tout début de cette chronique : savez-vous ce qu'est une vague scélérate ?

Dans ce livre vous trouverez toutes les réponses à ces questions auxquelles, je suis quasiment certaine, vous ne savez pas répondre pour le moment. ;-)

Les explications données sont simples, accessibles, complètes. Les nombreux schémas et illustrations donnent un réel plus : une image est parfois beaucoup plus parlante que des pages de descriptions techniques. De plus, elles rendent cet ouvrage très agréable à découvrir.

Chaque question porte un numéro (il y en a 300 si vous vous rappelez le titre) et est traité dans un simple paragraphe : pas de longs discours hermétiques qui pourraient provoquer l'ennui. Tout est réduit à l'essentiel pour ne pas noyer le lecteur sous des tonnes d'informations et de termes compliqués. Je pense qu'un enfant de fin de primaire ou un collégien pourrait sans soucis être attiré par cet ouvrage.

Le fractionnement sous forme de questions permet aussi une lecture très libre : on peut naviguer très facilement d'une question à une autre, d'une rubrique à une autre, afin de découvrir les réponses aux questions qui nous passionnent le plus.


En conclusion :  
Un documentaire "petit format" que l'on pourra facilement emporter partout. Une compacité qui n'enlève rien à la qualité des informations qu'il contient. Ce petit ouvrage sympathique est un concentré de connaissances à mettre entre toutes les mains en âge de s'interroger sur les mystères naturels de notre monde.

La fiabilité des informations données est confirmée par la biographie de l'auteur :
"Sylvain Bouley est planétologue à l'Observatoire de Paris, et consacre son temps entre recherche en géologie planétaire et médiation scientifique. Passionné des sciences de la Terre et de l'Univers, il est investi au sein de l'Uranoscope de France dans le développement des relations internationales entre scientifiques."
Alors ? Rassurés concernant la véracité du contenu ? ;-)


Un grand merci à l'auteur, Sylvain Bouley, aux éditions Delachaux et niestlé  et à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce titre lors d'une opération Masse Critique.