Ce livre est à la base une sorte de bible du scénariste mais il s'adresse à tous ceux qui désirent raconter une histoire ce qui inclut les romanciers.
Ce matin, je me suis dis que ce serait sympa de ma part de partager avec vous quelques éléments qui m'ont paru importants.
Voici donc ce que j'ai retenu de ma lecture de "Story" sur le thème suivant :
"L'univers du protagoniste"
Le "Moi" le plus intime constitue le noyau d'identité ou de conscience brute du personnage. Il est entouré de trois cercles concentriques représentant les différents niveaux de conflits auxquels il peut se retrouver confronté.
Au 1er niveau : Les conflits internes
Ce sont les conflits les plus proches du "Moi" intime. On peut les classer dans trois catégories :
1) l'esprit
2) le corps
3) les émotions
Au 2ème niveau : les conflits personnels
Ce sont les conflits qui concernent les relations proches du personnage. On peut les regrouper en trois catégories :
1) la famille
2) les amants
3) les amis
Au 3ème niveau : les conflits extra-personnels
Nous atteignons ici le dernier niveau, celui qui est le plus éloigné du "Moi" intime. On peut les répartir en trois catégories :
1) Les conflits entre les institutions sociales et l'individu :
(par exemple) le gouvernement et le citoyen, l'église et le fidèle, la société et le client...
2) Les conflits entre individus :
(par exemple) le policier et le voleur, le meurtrier et la victime, le patron et l'ouvrier, le client et le serveur, le docteur et le patient...
3) Les conflits avec l'environnement :
(par exemple) l'environnement naturel, l'environnement créé par l'homme, le temps, l'espace et tout ce qui s'y trouve...
Ces situations conflictuelles sont la plupart du temps provoquées par un choix du personnage. Cependant, elles peuvent aussi venir de l'extérieur : catastrophe naturelle (par exemple).
Les conflits résultant d'une action du personnage peuvent être délibérées ou pas.
1) Le personnage choisit de provoquer une institution ou un autre personnage : délibéré.
2) Le personnage fait un choix mais son corps ou son esprit ne réagissent pas comme il s'y attendait, ou alors, il a surestimé ses capacités physiques ou mentales : non délibéré.
Tout part d'un conflit : sans conflit, pas de désir et pas d'histoire !
Si le protagoniste n'a aucun désir, si sa vie est parfaite en tout point et qu'il ne souhaite rien y changer ou que rien de ne vient perturber cette plénitude, il n'y a rien à raconter.
Les lecteurs (ou spectateurs dans le cas d'une production audio-visuelle) n'ont pas envie de lire des banalités, des histoires plates où rien ne se passe d'intéressant. Ce qui les intéresse dans une histoire, ce sont les conflits, les épreuves, les obstacles et les solutions que le protagoniste mettra en oeuvre pour tenter de rétablir un équilibre.
Plus le personnage se trouvera confronté à des difficultés, plus le lecteur sera absorbé dans l'histoire. Si le personnage atteint son but trop facilement ou de manière trop prévisible, le lecteur aura beaucoup de mal à continuer sa lecture.
Mais comment arriver à maintenir cette tension tout au long du récit ? Comment ne pas perdre l'intérêt du lecteur en cours de route ?
En utilisant les fossés narratifs. (Je vous parlerai de ce sujet dans un prochain billet.) ;-)
extraordinairement vrai.
RépondreSupprimer